Mexico City, la troisième plus grande ville du monde

Nous avions entendu de tout sur Mexico. Bien peu de témoignages se sont avérés vérifiés. A aucun moment nous ne nous sentons en danger. De jour comme de nuit, dans tous les transports en commun possibles, nous nous balladons et découvrons cette ville à l'histoire chargée, aux multiples cultures. Les espagnols, imposés aux Aztèques et aux autres peuples indigènes lors de la colonisation (XVI°siècle) ont détruit la plupart des fondations d'origine. Ils ont réutilisé les pierres, notamment pour la construction de la cathédrale métropolitaine, au centre ville. 

Cinq siècles de colonisation ont changé le visage de cette ville. Cette dernière continue de se développer chaque mois avec l'arrivée de nouveaux habitants et de nouvelles constructions, parfois illégales. 

L'impressionante population vit beaucoup dans la rue : partout, y compris dans le métro, des vendeurs ambulants proposent toutes sortes de choses : des cds, des télécommandes, des jouets, des bijoux, des foulards, des lampes, ... Ici, les vendeurs se réunissent : on ne voit rarement qu'un seul fleuriste, il y en a toujours dix d'affilée. Leurs cris de vendeurs de poisson couvrent le brouhaha incessant de la foule. Dans certains endroits, le trottoir est presque impraticable tant il y a de stands et de monde dans les rues. 

C'est une ville tentaculaire, dont la carte est presque illisible sans loupe vu le nombre impressionant de ruelles. Heureusement, le métro est bien desservi et simple d'utilisation. Il permet de se rendre facilement aux quatres coins de la capitale. 

C'est d'ailleurs lui qui nous a permis de nous rendre au bois de Chapultepec et de passer plus de cinq heures à visiter le fameux Musée d'anthropologie (http://www.mna.inah.gob.mx/), situé en face du lac. Cette visite nous permet de mieux comprendre et de mieux connaître les différentes civilisations qui ont peuplé ce pays avant et après la conquête. 

C'est aussi lui qui nous a permis de rejoindre Zocalo, le centre de Mexico. La place de la Constitution est entre autre entourée par la cathédrale métropolitaine et par le palais présidentiel. De petites révolution s'expriment ici chaque jour. Sans vouloir changer le monde, elles font évoluer cette vaste société. 

Un peu plus loin, face à une ruine Aztèque (le Temple Mayor), nous entrons dans l'Antiguo Colegio de San Ildefonso (http://www.sanildefonso.org.mx/). Nous y découvrons deux expositions. 

La première nous vient de l'artiste Ron Mueck, sculpteur hyper-réaliste. Hyper-réaliste... Il n'y a pas d'autre terme pour désigner ses sculptures. De taille réelle, géantes ou réduites, ces corps ont la couleur et l'apparence d'êtres bien vivants. Chaque détail, chaque poil, chaque ride, tout est placé et pensé pour un résultat très réaliste. On s'attend presque à les voir se lever... Ron Mueck, un nom à retenir.

Aucun d'entre nous n'aurais imaginé ce que nous réservait la seconde exposition. Des aquarelles sombres dans des cadres noirs; de la toile de lin à la page de carnet arrachée, ces toiles perturbent et marquent l'esprit autant que leur peintre, Marilyn Manson. Les êtres sont torturés, les corps de femmes dénudés et amaigris, les visages sont flous... L'univers est sombre, on reconnaît bien l'auteur... 

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On saute dans un autre métro, jusqu'au bout de la ligne 3, puis dans un microbus direction universidad. Nous allons assister à un gala de cirque, conclusion de la convention Ozomatli. 

Nous ne sommes pas seulement venus ici pour faire du tourisme, mais aussi pour entrer dans le coeur de notre projet via la rencontre avec l'association Circo Volador...