Choc culturel

Le soleil est déjà couché alors que nous cherchons un lieu où dormir du côté de Los Cobanos au Salvador. En demandant notre chemin à Victor, il nous conduit à cette maison au bord de l'océan. C'est là que nous faisons la connaissance d' Abigaëlle et de sa famille. Tous se montrent tout de suite si généreux que nous ne pouvons que rester un peu plus.

Au petit matin, nous sommes réveillés par la lueur d'un soleil éclatant sur une plage de sable noir. Les pêcheurs mettent leurs bateaux à l'eau, nous rejoignons la maison. Le feu est allumé, les poissons rincés puis mis à sécher sur le toit de palme, le sol est balayé. Il n'est que 10 heures, mais beaucoup de tâches indispensables restent à effectuer. Le poisson grillé bien avalé, nous voila entassés à quatorze dans le van. Direction la rivière, pour aller laver le linge.

Nous entrons nous aussi dans l'eau jusqu'à mi cuisse et on observe, on frotte et on rince notre linge sur les pierres plates. C'est la première fois qu'Abigaëlle et sa soeur font la lessive avec des hommes. Habituellement, si ces derniers viennent ici, c'est pour se retrouver et se baigner.

Sortis de la rivière, les enfants nous entourent, intrigués eux aussi par ces balles qui volent dans les airs. Pierre et Nicolas leur apprennent quelques trucs et on improvise: le sol est sableux, nous avons des ballons, du ruban adhésif et des sachets plastique... c'est parti pour un atelier fabrication de balles au bord de l'eau. Les enfants arrivent par petits groupes de deux ou trois et repartent avec le sourire, leur nouveau jeu à la main.

Une ballade sur la plage, un brin de pêche ou de causette avant de partager un bol de soupe, puis nous parlons de ce pays emplit de contrastes et de peurs. Abiguaëlle mène la conversation, nous révèle un caractère fort et une énergie incroyable. Elle fait avec sa soeur, beaucoup de choses pour la maison; mais on sent bien qu'elle dirige la barque pendant que son mari est à la pêche! La conversation confirme ce que nous pensions: la belle image de la sieste dans le hamac toute la journée ne concerne finalement que quelques heures de repos bien mérités...

Vient le moment de repartir... les au revoir sont simples, brefs, mais aussi plein de gratitude. Merci à eux!!!

En trois jours, nous arrivons au Nicaragua. Nous embarquons au passage deux américains qui fond du stop, et on croise trop vite trois français qui se sont lancés dans un tour du monde en vélo, un beau projet ! (lien).

Et on roule... on roule... jusqu'à notre prochaine étape que nous nous ferons un plaisir de vous raconter! Merci pour votre soutient! A bientôt!